Cat Power, Jukebox - où l'on reparle de Blues, de Dylan et de Judah Bauer

Quand je vous disais que 2008 commencerait sur les chapeaux de roue ! La même semaine : un nouveau film de Burton (dont j'ai déjà parlé), un nouveau des frères Coen (dont je vais parler parce que "putain de nom de Dieu quel film !"), l'album des Black Mountain que l'ami Max a déjà chroniqué (le disque est dément, il a raison) et le retour de Chan Marshall !!! Yeah ! C'est énorme, ne serait-ce que quantitativement parlant.

Cat Power avait déjà sorti un disque de reprises Covers record, dans lequel Chan Marshall livrait des versions personnelles de sa discothèque intime, relectures fragiles de morceaux du Velvet, de traditionnels, de Bob Dylan. Aujourd'hui, elle remet le couvert, mais le chemin parcouru entre les miniatures désossées des ses albums des années 90 et ce Jukebox version 2008 l'a conduite à changer son vocabulaire musical, et à laisser entrer l'americana. Ses affinités musicales, elles, n'ont pas changées, avec toujours ce bon vieux Bob Dylan comme figure incontournable et puis toute la soul de Memphis et Hank Williams et Billie Holiday...

Sur ce nouvel opus, elle se retrouve accompagnée par le même groupe avec lequel elle a tourné ces derniers temps, Judah Bauer (qu'on ne présente plus) est donc de la partie. J'ouvre la pochette et je revois des têtes familières, à savoir celles des zicos qui m'ont fait planer aux Transmusicales il y a deux ans. Je mets le disque (un objet rond, de 12 cm de diamètre, ça vous dit quelque chose ?) et j'ouvre grand mes oreilles. Pas de doute, c'est bon. Les musiciens sont détendus, comme en témoigne ce rythme de batterie tranquille qui ouvre l'album. Et la belle chante à merveille. C'est moins souffreteux que certains de ses disques, et tant mieux. Tous les titres ne sont pas indispensables, mais il y a quand même quelques perles. En tête, la reprise de Dylan, I believe in you, qu'on croirait jouée par les Rolling Stones. Le traditionnel Lord help the poor and needy où le grand Judah, seul à la guitare, fait parler le blues, l'entraînante et très soul Aretha sing one for me, et puis la seule compo signée Cat Power : Song to Bobby, magnifique.

Maintenant j'attends avec impatience qu'elle donne une suite à son The greatest, avec des titres tout beaux tout neufs. Je ne sais pas pour vous, mais moi cette année 2008, je la sens bien.

...

Au fait, le prochain post sera le 100^e ! Champagne !!!